Si les armes à air comprimé ont connu un développement à grande échelle au cours du XIXème Siècle, leur apparition est bien antérieure. Qu'ils soient "à air comprimé" proprement dit ( avec piston ) ou bien " à vent" ( munis d'un réservoir d'air pré-comprimé ou d'une pompe), les fusils de ce type ont déjà bien vécu avant d'aboutir à leur forme actuelle d'armes de sport. Les mécanismes à piston à la fin du XVIème Siècle ont très vite fait place à différentes sortes d'armes à vent dont le réservoir était placé concentriquement au canon ou sous forme d'une sphère creuse détachable vissée à la culasse. Bientôt, ces réservoirs firent office de crosse, le bois devenant superflu.
Le modèle le plus accompli du genre fut sans doute celui conçu par Bartoloméo GIRANDONI et qui équipait quelques compagnies de l'armée autrichienne à l'époque Napoléonienne.
Un réservoir de pression, vissable, formait la crosse et l'arme pouvant contenir plusieurs dizaines de balles. D'une portée supérieure à 100 mètres, ce fusil datant de 1780 soutenait fort avantageusement la comparaison avec les armes à feu de la même époque. Plus tard, en 1860, Paul GIFFARD dépose le brevet de son fusil à vent avec cylindre sous le canon et connaît même un certain succès. Déjà, l'aspect extérieur se rapproche de celui des armes actuelles. Silencieuses, elles offraient de surcroît la possibilité d'un armement plus rapide et d'un fonctionnement bien meilleur que les armes à feu. Cependant la complexité de leurs mécanisme les rendaient nettement plus chères. Également très sensibles aux augmentations de pression et de température, elles n'étaient pas à l'abri d'une rupture brutale du réservoir ce qui entraîna la limitation puis bientôt l'interdiction de leur fabrication. Il aura fallu un petit coup de pouce de l'histoire pour que leur développement prenne une nouvelle envergure.
A l'issue de la seconde guerre mondiale, une clause du traité de paix avec l'Allemagne stipule qu'il lui est désormais interdit de produire des armes à feu rayées. les fabriques se reportent alors l'élaboration de carabines et, pistolets à air. On comprend "mieux" l'hégémonie actuelle des marques Germaniques sur le marché du tir sportif.