Historique
Si les armes à air comprimé ont connu un développement à grande échelle au cours du XIXème Siècle, leur apparition est bien antérieure. Qu’ils soient « à air comprimé » proprement dit ( avec piston ) ou bien » à vent » ( munis d’un réservoir d’air pré-comprimé ou d’une pompe), les fusils de ce type ont déjà bien vécu avant d’aboutir à leur forme actuelle d’armes de sport. Les mécanismes à piston à la fin du XVIème Siècle ont très vite fait place à différentes sortes d’armes à vent dont le réservoir était placé concentriquement au canon ou sous forme d’une sphère creuse détachable vissée à la culasse. Bientôt, ces réservoirs firent office de crosse, le bois devenant superflu.
Le « fusil » conçu par Bartoloméo GIRANDONI
Carabine type « Giffard »
Le modèle le plus accompli du genre fut sans doute celui conçu par Bartoloméo GIRANDONI et qui équipait quelques compagnies de l’armée autrichienne à l’époque Napoléonienne.
Un réservoir de pression, vissable, formait la crosse et l’arme pouvant contenir plusieurs dizaines de balles. D’une portée supérieure à 100 mètres, ce fusil datant de 1780 soutenait fort avantageusement la comparaison avec les armes à feu de la même époque. Plus tard, en 1860, Paul GIFFARD dépose le brevet de son fusil à vent avec cylindre sous le canon et connaît même un certain succès. Déjà, l’aspect extérieur se rapproche de celui des armes actuelles. Silencieuses, elles offraient de surcroît la possibilité d’un armement plus rapide et d’un fonctionnement bien meilleur que les armes à feu. Cependant la complexité de leurs mécanisme les rendaient nettement plus chères. Également très sensibles aux augmentations de pression et de température, elles n’étaient pas à l’abri d’une rupture brutale du réservoir ce qui entraîna la limitation puis bientôt l’interdiction de leur fabrication. Il aura fallu un petit coup de pouce de l’histoire pour que leur développement prenne une nouvelle envergure.
Une carabine à air comprimé moderne
Les temps modernes
Les premiers pas de la discipline carabine 10 mètres au niveau international eurent lieu à l’occasion des premiers championnats du monde à air qui se déroulèrent en 1966 à Wiesbaden.
C’est à Gerd KUMMET qui est revenu le titre suprême après avoir réalisé le score de 384 / 400. L’épreuve ne se déroulait pas encore sur 60 coups et les cibles d’alors comprenaient un dix de deux millimètres de diamètre. Les carabines à propulsion de piston étaient majoritaires ce qui n’évolua qu’au milieu des années 1970. C’est à cette date qu’apparurent les armes à pré-compression.
La carabine WALTHER LGR représenta une véritable révolution et se tailla rapidement la part du lion dans les palmarès des quatre coins du monde. Elle fit d’ailleurs les beaux jours des tireurs français au plus haut niveau – Pascal BESSY, champion du monde en 1981, Philippe HEBERLE, champion du monde en 1984, champion olympique en 1984 et de nouveau champion du monde en 1985 !
Un autre tricolore devait lui apporter son dernier grand titre en 1987 avec la victoire de Nicolas BERTHELOT aux championnats d’Europe. En guise de chant du cygne, le premier 100 /100 en point réel au cours de sa finale… Feinwerkbau sort en 1984 la première « 600 ». Depuis lors, ce modèle de simplicité et d’efficacité fait partout figure de référence.
Cible carabine 10m
La discipline
Épreuve olympique pour les hommes depuis les jeux de Los Angeles (1984) et pour les dames depuis Séoul (1988).
La compétition se déroule sur 60 coups en 1h15 pour les seniors, les cadets et juniors garçons: en 40 coups et 50 minutes pour les dames, les cadettes et juniors filles sur des cibles électroniques comptabilisant les points au dixième depuis 2013.
L’arme de calibre 4,5 mm doit fonctionner à air ou à C02 et ne peut pas excéder le poids de 4,5 kg. Le dix de la cible est d’un diamètre de 0,5 mm.
Distance de prédilection du carabinier débutant, elle fait l’objet de toutes les attentions, en école de Tir notamment, ou elle permet également de se faire les dents pour les disciplines 50 mètres, mais elle constitue naturellement une épreuve suffisamment riche pour assouvir la curiosité du tireur « mordu » des années durant.
Nos Installations
Tir de vitesse type « gong »